RETOUR SUR 2020 AU BURKINA FASO 

 

 

Coté coronavirus

 

Au Burkina, la maladie n'a semble-t-il pas le même impact que chez nous. En effet, à la date du 9 mars 2021, sur une année pleine, 12350 personnes au total ont été contaminées, 4641 femmes et 7709 hommes pour un total de 144 décès. Ces chiffres sont bien entendu à prendre avec énormément de recul.

Par ailleurs, on note une baisse tendancielle des contaminations qui fait penser que le pic de la maladie serait passé, même si, avec ce virus mutant, il ne faut jurer de rien.

 

Le Burkina Faso a une population à majorité jeune. Ce qui expliquerait, selon certains scientifiques, le peu d'extension de la pandémie. Pour rappel, en France, 80% des décès concernent les plus de 75 ans !

 

 

 

Coté éducation

 

En vacances depuis mars 2020 en raison de la pandémie, les élèves du Burkina ont repris le chemin de l’école le jeudi 1er octobre 2020.

L'infrastructure numérique existante n'a pas permis de réaliser des cours à distance. Seules quelques université ou écoles privées ont maintenu des cours auxquels pouvaient se joindre les étudiants qui avaient les moyens financiers de payer les connexions,

La rentrée d'octobre s’est faite dans un contexte de forts défis sécuritaires. En effet, à la date du 20 septembre 2020, 2206 écoles primaires et 192 établissements post primaires et secondaires étaient fermés dans 7 régions.  

Pour cette rentrée scolaire , le 1er trimestre a commencé par  un mois et demi des cours pour l’achèvement des programmes des classes intermédiaires de l’année scolaire 2019-2020; la diffusion d’un cours sur la COVID-19 dans toutes les classes comme premier cours de la rentrée; l’organisation de séances de sensibilisation de la communauté éducative; l’acquisition et la dotation des écoles en masques et savon, ainsi que l’élaboration et la diffusion d’un protocole de prise en charge de la COVID-19 dans les structures éducatives.

 

Le calendrier du 2ème trimestre : du 18 janvier au 10 avril 2021

Le calendrier du 3ème trimestre : du 12 avril au 31 juillet 2021

  -Samedi 5 juin : Fin des cours au préscolaire ;

 -Jeudi 17 juin : Fin des cours au primaire, post-primaire et secondaire ;

   -Lundi 21 juin : Début des examens et concours scolaires ;

   -Samedi 31 juillet 2021 : Fin de l’année scolaire 2020-2021.

 

 

 

Coté politique

 

 

Le président sortant du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboréa été réélu au premier tour le 26 novembre 2020, avec 57,87% des suffrages, à l’issue d’un scrutin qui s’est déroulé dans le calme mais a été, dans certaines zones, émaillé de difficultés en raison de la menace terroriste et de problèmes logistiques, Plusieurs milliers d’électeurs n’ont pu se rendre aux urnes .

Un gouvernement de réconciliation nationale a été mis en place. Il ressort que 82 partis politiques ou syndicats ont adhéré à l’alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) et 32 ont préféré le chef de file de l’opposition politique burkinabè (CFOP-B).

Les élections municipales ont été reportées en 2022.

 

Sept ans après le début de la crise au Mali, qui s’est depuis étendue au Burkina Faso et au Niger, la lassitude s’installe chez les populations.

Les civils sont les premières victimes de l’engrenage des violences, auxquelles se sont ajoutées, en plus des attaques des groupes terroristes, les exactions présumées des forces de sécurité et de groupes d’autodéfense.

 

 

Le président Kaboré a promis de faire de la « réconciliation nationale » la priorité de son second mandat. Et la nomination du chef de l’opposition, Zéphirin Diabré, au poste de ministre de la réconciliation nationale va dans ce sens. « La solution militaire à elle seule ne pourra jamais faire revenir la paix […] On ne pourra pas exclure le dialogue avec les groupes armés au Sahel. Maintenant, il y a un tri à faire. D’abord, il faut qu’on sache qui est qui », pointait ainsi M. Diabré lors de la campagne présidentielle.

 

 

 

 

Les personnes déplacées

 

Le Burkina Faso a enregistré à la date du 31 janvier 2021, un total 1 097 462 personnes déplacées internes, composé de 53% de femmes contre 47% d’hommes et environ 55% d’individus de moins de 15 ans.

 

La province du Centre-Nord vient en tête avec plus de 40% du nombre total des personnes déplacées internes dans le pays, suivie du Sahel (32,2%), du Nord (7,7%), de l’Est (7,2%) et la Boucle du Mouhoun (4,1%).

 

Les régions les plus touchées sont en proie aux attaques terroristes depuis plus de cinq ans.

 

En plus des personnes déplacées à l’intérieur du Burkina Faso, soit plus de 5% de la population totale du pays, plus de 2100 écoles sont fermées privant ainsi plus de 307 000 enfants d’éducation et une centaine de formations sanitaires fermées affectant près d’un million de personnes.

 

Le rapport du Conasur souligne que les personnes déplacées internes sont confrontées à des besoins urgents, notamment en matière d’articles ménagers essentiels, les kits de cuisine, nattes, savon et médicaments et font face à des problèmes d'hygiènes importants.

 

Outre l’insécurité, quinze provinces sur les 45 que compte le Burkina Faso sont en situation de déficit céréalier et des populations connaîtront une situation alimentaire difficile, notamment celles de la partie nord du pays confrontées à plusieurs facteurs de risque, selon le rapport final de la première session du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA).

 

 

 

Le Burkina Faso signifie «le pays des hommes intègres» et fait partie de l'Afrique de l'ouest sans accès à la mer.

 

Le Burkina Faso est une République

 

Capitale : Ouagadougou

Superficie : 274 400 km2 (2 fois plus petit que la France)

Population : 19 742 715 habitants en 2018 (3,5 fois moins peuplé que la France)

Densité : 72 habitants au km2 (France : 118 hab./km2) 

Langue officielle : Français

 

 

L'indice de développement humain (IDH) place le pays au 181ème rang sur 187.

 

 

LA POPULATION

 

45% ont de 0 à 14 ans

53% ont de 15 à 64 ans

2% ont plus de 65 ans

 

Espérance de vie : 58 ans (en 2014)

Taux de natalité : 40%

Indice de fécondité : 5,52 enfants/femme

Taux de mortalité : 9,56% (en 2014)

Taux de mortalité infantile : 50,90% (en 2015)

Pauvreté : plus de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté

 

Les enfants que nous scolarisons vivent en famille et sont pour la plupart orphelins de père, de mère ou des deux parents.

 

 

L'AGRICULTURE

 

L’agriculture représente le tiers du PIB et occupe entre 80 et 90% de la population.

 

Le Burkina exporte le coton.

 

Les cultures sont surtout celles du sorgho, du mil, du fonio, du mais, de l’arachide qui sont les aliments de base du pays.

 

Les haricots verts, les oignons, les tomates, le gombo constituent l’essentiel de la culture maraîchère. 

 

 

L'ALIMENTATION

 

 

L’alimentation : le plat traditionnel « le » (bouillie de céréales : sorgho, mil) est le repas élémentaire des burkinabè.

 

 

LA SANTE

 

 

Les habitants sont souvent touchés par le paludisme dû au moustique l’anophèle.

 

VIH : le Burkina fait partie des 5 pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés.

 

Méningite : elle est propagée par le vent (l’harmattan) en période sèche.

 

 

LA SCOLARISATION

 

 

Taux de scolarisation en primaire : 87% en 2014 (contre 57% en 2005) 

L’accès à l’enseignement secondaire s’est amélioré : 

1er cycle : 39,7% en 2014 (contre 20% en 2005) 

2ème cycle : 14% en 2014 (contre 5,6% en 2005) 

 

Taux d’alphabétisation : 52,51% (2015) 

Pour des raisons historiques, politiques, culturelles, économiques*, les filles sont encore aujourd’hui beaucoup moins scolarisées que les garçons même si les choses ont tendance à s’améliorer.

 

*Cf ci-dessous pour plus d'informations et explications.

 

 

LA SCOLARISATION

 

 

Raisons historiques :

Les 1ères institutions scolaires furent mises en place vers 1900. Mais à l’époque, tous les enfants ne pouvaient pas avoir accès à cette école coloniale, du fait que l’instruction était considérée comme « une chose précieuse qu’on ne distribue qu’à bon escient » et qu’il fallait en limiter « les bienfaits à des bénéficiaires qualifiés. Choisissons nos élèves tout d’abord parmi les fils des chefs et des notables » disait le Gouverneur Général Roum à l’époque.

 

La situation d’inégalités entre filles et garçon était déjà créée, installée depuis la colonisation et s’est perpétuée après les indépendances politiques de 1960.

 

 

LA SCOLARISATION

 

 

Raisons politiques :

L’Etat n’a pas les ressources nécessaires pour concrétiser cette volonté politique de scolariser tous les enfants d’âge scolaire. En témoigne, le déficit en personnel enseignant et en infrastructures.

 

Néanmoins, à la suite d'un diagnostic mené en 2016, le gouvernement du Burkina Faso a décidé d'examiner son plan sectoriel de l'éducation (Programme sectoriel de l’éducation et de la formation - PSEF) et en a développé un de nouveau pour la période 2017-2030.

 

Le nouveau plan sectoriel de l'éducation vise à :

- assurer un développement harmonieux, équitable et inclusif de la petite enfance 

- assurer l'achèvement universel du cycle primaire et établir une éducation de base équitable et de qualité pour tous

- faire face au manque de formateurs dans les établissements secondaires d'enseignement technique et professionnelle

- étendre la formation technique et professionnelle et l'éducation, et l'adapter aux besoins de l'économie

- adapter l'enseignement supérieur aux besoins de l'économie

 

- favoriser la gouvernance dans la gestion du secteur de l'éducation pour une conversion efficace des ressources en résultats.

 

 

LA SCOLARISATION

 

 

Raisons économiques :

les familles ont un faible niveau de revenu, l’école est donc très coûteuse pour elles. En outre, une scolarisation implique aussi l’achat de fournitures scolaires et des frais liés à la cantine. Les familles n’ont pas les moyens de payer tout cela.

 

Ce coût de l’école peut contraindre certains ménages à un choix qui favorise les garçons d’autant plus que les filles constituent une aide familiale précieuse (puiser l’eau, faire la vaisselle, faire la cuisine, balayer la maison, s’occuper des enfants..).

 

La différence de genre s’accentue après les années de primaire et devient plus importante chez les filles plus âgées à cause des tâches ménagères et des pressions sociales à l’approche de la puberté (les menstrues et les perspectives de mariage).

 

  

 Plus de détails sous le lien:

 

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Burkina_Faso